Critique de comics #12: Transmetropolitan (Années 1 à 5)

 

Salut à tous les chercheurs de la Vérité,

Aujourd'hui, on se retrouve pour la douzième critique de comics du blog qui porte sur Transmetropolitan: Années 1 à 5.

C'est l'heure d'écrire sur la Ville

Fiche technique de l’œuvre:

Auteurs: Ellis Warren (Auteur) et Robertson Darick (Illustrations)
Collection: Vertigo Essentiels
Édition: Vertigo
Publication: Urban Comics (France)
Nombre de tomes: Année 1: 300 pages, Année 2: 312 pages, Année 3: 296 pages, Année 4: 296 pages et Année 5: 400 pages
Titres des tomes: Transmetropolitan: Années 1 à 5
Année: 6 février 2014, 10 juillet 2014, 6 février 2015, 19 juin 2015 et  23 octobre 2015
Prix:  22,50€ ou 28,00 € (en fonction des tomes)

C'est l'heure d'aller chercher la Vérité

Avis sur l'oeuvre:

Attention, c'est une œuvre complète pour publics avertis donc préparez-vous pour de la violence verbale, physique, drogue, du X et des propos très crus.
Après cinq ans de vie en ermite à la Montagne, Spider Jérusalem se voit obligé de revenir à la Ville pour terminer son contrat le liant à son éditeur auquel il doit deux livres. C'est là qu'il retrouve ses marques de journaliste et son éditeur Royce Mitchell pour sa quête de la Vérité où Spider sera accompagné par son assistante ainsi que sa garde du corps.
L'histoire est vraiment prenante, dessinée à la perfection avec des giclées de sang, un humour décapant tout en critiquant la société comme il se doit.
Plus on avance dans les Années et plus on avance dans la critique d'une société qui ne cherche plus la Vérité et ne sait plus comment penser.
Durant l'Année Une, on va clairement poser les bases de l'histoire en nous racontant l'histoire de Spider Jérusalem sur certains points et montre à quel point il a besoin d'attiser la haine pour pouvoir écrire des articles pour transmettre cette fameuse Vérité. Ce journaliste adore parler de ce qui tâche et fait mal à certaines personnes pouvant détruire une réputation en un seul article. La dystopie dans laquelle il vit se moque du journalisme avec la pression exercée par les éditeurs pouvant les pousser à leur pondre un article ou à être toujours à l'affût de l'information à tous moments. Elle se moque également des sectes, de la recherche de personnalité ou encore des communautés se voulant toujours plus intégrées à la société tout en faisant accepter leurs revendications au point de se fondre dans la masse alors que leur but est de montrer leurs différences.
Durant l'Année Deux, on aborde les élections ainsi que de la notion de vote avec l'impact que peuvent avoir les médias pour manipuler la masse dans le but de faire passer le candidat qui ressort le mieux et semble le moins compromis pour eux. Spider va jusqu'à nous montrer à quel point la mémoire des gens peut être sélective quand les candidats arrivent à tellement se vendre que l'on en vient à oublier leurs histoires. Ce tome nous dévoile un peu le début d'un traquenard commençant à se former petit à petit.
Durant l'Année Trois, il est temps de s'attaquer au fait que la Vérité peut, parfois, être gênante et se dessine un certain complot. On voit comment certaines paroles sont utilisées pour se retourner contre leur créateur mais aussi comment une image peut être déformé pour réduire la concurrence à néant.

"En avant, sordides assistantes!"

Durant l'Année Quatre, on aborde le fait d'être indépendant ainsi que tous les moyens pouvant être bons pour pouvoir de mener son enquête dans le but de finaliser son plan mais aussi de devenir intraçable et indétectable permettant de passer outre la censure. Le Trou c'est un peu le Dark Web mobile en quelque sorte. On voit aussi les problématiques que peuvent poser certains gouvernements ou conseils d'administration quand il s'agit de dévoiler certains éléments.
Durant l'Année Cinq, c'est l'apothéose de l'histoire où notre cher Spider Jérusalem va mener une dernière quête de la Vérité où il mettra sa vie en jeu pour parvenir à finaliser la quintessence de son œuvre.
Au global, l’œuvre est bien écrite, ficelée comme il se doit avec des dialogues intéressants bourrés de références comme les dessins qui nous en mettent plein la vue, le rythme est excellent variant le sérieux avec l'humour ou la dénonciation. Son personnage principal est magistral, puissant, violent et hilarant, les situations dans lesquelles il se retrouve ne l'inquiète pas le moins du monde et se complète totalement avec ses sordides assistantes. En clair, si vous voulez une œuvre pour vous moquer de la société et avait envie de cracher sur le monde, je vous recommande très fortement de lire cette œuvre.